Nadège Slama : Relation, mais aussi communication : cela consiste à trouver des solutions concertées pour que les marchandises commandées soient livrées en temps voulu, dans des conditions de qualité et sécurité optimales. Je fais le lien entre la logistique, les achats, les entrepôts, les transporteurs et les partenaires Proxi sur mon périmètre de l'Île-de-France.

De mon expérience d'encadrante du service client, j'ai hérité d'une bonne connaissance des problématiques des commerçants. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je me suis vu proposer ce poste. Par exemple, je connais bien le cas de figure d’un problème de « manquant » récurrent dans une livraison : il peut venir d’un problème de paramétrage de la commande, ou d'emballage au niveau du transport… Dans un tel cas, je vais enquêter en rencontrant toutes les parties prenantes, et s’il y a plusieurs « maillons » concernés, organiser des réunions de crise avec le partenaire, la cellule transport ou/et le responsable entrepôt, pour qu’on solutionne le problème ensemble. Je me vois comme une négociatrice, et même une pacificatrice !

Visitez-vous les magasins ?

N.S. : Cela m’arrive lorsque je suis sollicitée. Auquel cas je le fais en concertation avec le délégué commercial. Cela peut être pour résoudre des difficultés de livraison récurrentes, modifier un protocole de sécurité ou un protocole de livraison, ou simplement pour présenter mon rôle de coordinatrice pour les questions liées à la logistique. En ce moment, je suis amenée à beaucoup intervenir auprès de nos partenaires en région parisienne, pour préparer avec eux tout ce qui va changer pour la logistique pendant les JO.

Dites-nous en plus !

N.S. : Toute la chaîne supply va être chamboulée pendant les six semaines des Jeux, en raison des restrictions de livraisons motorisées à certaines plages horaires dans les périmètres bleus et rouges définis par le comité des JO. Afin que les partenaires soient livrés le mieux possible, il leur faudra s’adapter aux nouveaux horaires de livraison et prévoir des équipes de réception des marchandises, très tôt le matin par exemple. De leur côté, les transporteurs vont devoir adapter leurs cahiers des charges en fonction de ces contraintes, en s’efforçant de continuer à livrer dans les meilleures conditions de sécurité possibles. Mon rôle à moi dans tout cela est de faire en sorte que tout le monde s’entende sur la nouvelle organisation : je suis la courroie de transmission entre l’enseigne, la logistique et nos 700 partenaires en Île-de-France…

On en revient à votre cœur de métier : rétablir l'harmonie ?

N.S. : C’est tout à fait ça ! Il faut réaliser que pour nos magasins, le moindre détail qui cloche, comme une cagette de salades manquante de façon récurrente, se traduit par un manque à gagner qui finit par peser sur les revenus à l’arrivée. Il est donc essentiel de résoudre les problèmes rapidement. Et il n’y a pas de solution sans communication. En effet, j’insiste sur ce terme car c’est vraiment au cœur de mon métier !