Martial Blies, conseiller métier PGC et Antoine Fressange Du Bost, délégué commercial, dont les métiers, plus complémentaires que jamais, concourent à la réussite des magasins Proxi.

1. Quel est votre parcours professionnel ?

   Martial Blies : Après 18 ans passés chez E.Leclerc, j'ai esquissé une nouvelle carrière en suivant une formation de métreur-concepteur. Depuis 6 ans, je travaille comme conseiller métier PGC dans le groupe Carrefour.

   Antoine Fressange Du Bost : En poste à l'Union des Coopératives d'Alsace, j'ai gravi les échelons jusqu'à diriger un magasin de proximité, puis je suis devenu chef de secteur avec une trentaine de magasins à ma charge. J'ai intégré le groupe Carrefour en 2014 suite au rachat des coop d'Alsace. Aujourd'hui je suis délégué commercial.

2. Comment définiriez-vous vos métiers respectifs ?

   A. F. D. B. : Le délégué commercial est la « courroie de transmission » entre les services support de Carrefour Proximité, la Direction Régionale et les exploitants qu'il accompagne dans le développement commercial de leur magasin. C'est lui aussi qui conseille sur l'assortiment, suggère des réaménagements de magasin, formule des conseils en matière d'animation, aide à résoudre des points juridiques, de ressources humaines... En fait, c'est un peu un couteau suisse !

   M. B. : Le conseiller métier a pour mission de garantir aux exploitants la détention des meilleurs produits en fonction de la typologie de leur magasin. Il doit aussi être un facilitateur et apporter des informations pertinentes et concrètes sur les produits. Les tendances de consommation changent très vite aujourd'hui. À nous d'être au plus près de ces évolutions pour aider les exploitants à faire les meilleurs choix.

3. Comment travaillez-vous ensemble ?

   M. B. : Le délégué commercial est un généraliste, il intervient dans beaucoup de domaines, le conseiller métier, lui, est un expert. Son objectif est que l'exploitant détienne les meilleurs produits d'une famille en fonction de sa zone de chalandise, des caractéristiques de son magasin, etc. Prenons un exemple : Antoine me sollicite car il souhaiterait optimiser le chiffre d'affaires d'un magasin dont le potentiel, selon lui, n'est pas pleinement exploité. Pour apporter la meilleure solution, je vais m'appuyer sur l'assortiment du magasin, étudier les chiffres, réaliser le cas échéant un benchmark avec des magasins sous la même enseigne, me rendre sur place pour comprendre l'implantation. À l'issue de cette analyse, nous suggérerons à l'exploitant des actions à mettre en œuvre ou nous lui proposerons de tester nos préconisations puis d'évaluer les résultats.

   A. F. D. B. : En tant que délégué commercial, j'ai une vision de mon parc de magasins. J'analyse la situation de chaque point de vente, j'ai une idée assez précise de ce vers quoi il faudrait tendre pour améliorer le chiffre d'affaires. En outre, mon expérience du terrain me permet de faire des hypothèses de travail. Toutefois, comme le dit Martial, je suis un généraliste. Le conseiller métier, lui, rentre dans le détail. Il va me fournir des informations concrètes, chiffrées, qui me permettront d'argumenter pour convaincre les exploitants d'adopter telle ou telle mesure.
   C'est un réel apport. Avant, nous fonctionnions au feeling, aujourd'hui, ces nouvelles méthodes permettent de travailler de manière très précise.

   M. B. : Je voudrais ajouter que dans le cadre de cette nouvelle collaboration nous avons aussi pris l'initiative commune de créer des fichiers d'assortiments type que nous utilisons pour les créations de magasins. Cette base de travail d'implantation permet d'être en ligne avec la recherche de chiffre d'affaires. Elle est mise à jour chaque trimestre environ par les conseillers métiers.