Dans la famille Bichard, il y a le père, Serge. Boucher de son état, il a fait toute sa carrière dans la grande distribution avant de s'installer à son compte, il y a trois ans, au cœur du village d'Ancelle, dans les Hautes-Alpes. Dans sa boucherie-charcuterie-traiteur, Serge Bichard a tout d'abord travaillé avec sa fille Marlène et son épouse, Anne-Marie, aide-soignante, qui l'aidait le week-end.

Et puis il y a ses deux autres filles, Laura et Mélanie. Mélanie, après avoir décroché un BTS assistante de gestion, a débuté sa carrière dans l'administration, « sans grandes perspectives d'évolution » comme elle le souligne, et a ensuite obtenu une licence Ressources humaines. Laura, elle, après un BTS Management des unités commerciales, a travaillé quelques années dans la grande distribution avant d'intégrer la banque. Toutes deux aspiraient à changer de vie, sans précisément savoir quelle direction prendre. Plus jeunes, elles donnaient un coup de main à l'épicerie de leur village, durant l'été, histoire de gagner un peu d'argent de poche, mais de là à penser en faire un métier...

Le déclic est venu le jour où leur père a appris qu'une ancienne épicerie fine-salon de thé était à vendre. Un local bénéficiant d'un emplacement parfait, au pied des pistes de ski, et à l'entrée du village, sur la voie principale qui mène à Gap. Serge Bichard est convaincu que ce lieu est parfait pour ouvrir un commerce multiservices, d'autant qu'Ancelle ne compte qu'une petite épicerie dans le centre.

Il propose à ses filles de les aider à racheter le fonds de commerce... Comment refuser une telle opportunité ? Le magasin, vaste, moderne, tout en bois clair, est situé dans une résidence neuve et dispose d'un parking juste en face. Pratiquement aucuns travaux à prévoir.

« Avant, dans nos métiers, nous gérions des dossiers et n'avions aucune reconnaissance. Aujourd'hui, on retrouve le contact avec les clients et cette dimension humaine fait vraiment du bien. »

Ensemble, très vite, ils contactent différentes enseignes et optent pour Proxi. « Seul Carrefour Proximité nous a fait une proposition claire et solide. Nous nous sommes tout de suite sentis en confiance et le courant est très bien passé avec l'équipe commerciale », se souvient la famille.

Le temps de faire l'implantation et leur Proxi Super ouvre en juin, juste avant l'une des deux hautes saisons touristiques avec celle d'hiver.

Laura, Marlène, Mélanie et leur mère, qui a décidé de les rejoindre dans cette aventure, s'adaptent très vite à ce nouveau métier. Dans leur magasin, station touristique oblige, on trouve bien sûr un espace objets-souvenirs, mais aussi un rayon traditionnel fromage et charcuterie à la coupe très apprécié, un rayon boucherie-charcuterie évidemment (merci papa !), un espace snacking (sandwichs, salades...), un point chaud (pain, en accord avec le boulanger du village, viennoiseries, crêpes...). Les produits locaux, comme le miel, les confitures ou encore la liqueur de génépi, sont également à l'honneur.

Mais le point fort de ce Proxi, hormis son emplacement, ses nombreuses références et son aménagement intérieur particulièrement lumineux et chaleureux... ce sont les prix ! La famille a en effet décidé d'appliquer de faibles marges commerciales toute l'année afin de contenter à la fois les vacanciers et les habitants. Le pari semble réussi pour le moment puisque le prévisionnel est largement atteint et que les retours sont tous très positifs.

En somme, une histoire de famille qui semble bien partie pour durer. C'est tout le mal qu'on leur souhaite !